Avant toute chose, il nous semble important d’éviter les raccourcis du boxeur latino uniquement brutal et bagarreur. L’art d’enchaîner les coups, les combinaisons corps-face, l’intelligence du placement sur le ring, les mouvements défensifs… sont souvent sous-estimés.
Pour l’entraîneur Robert Garcia, il existe autant de styles mexicains que de boxeurs. « Il y a une chose commune, c’est que les mexicains combattent avec le cœur. Mais ça ne veut pas dire se prendre des coups inutilement. »
A Golovkin qui le provoque en lui disant de boxer comme un « vrai » mexicain, Canelo proposera sa définition du style mexicain à HBO, loin des stéréotypes.
« Quand Golovkin ou la plupart de ses fans parlent de boxer « à la mexicaine », ils décrivent un style dans lequel un boxeur avance agressivement, donne des coups puissants juste pour les donner et s’engage dans des échanges inutiles. Je dirais que la définition de GGG du « style mexicain » n’est pas tout à fait correcte…
Si vous regardez tous les grands combattants mexicains qui sont devenus des champions du monde de renommée mondiale comme Salvador « Chava » Sanchez, Erik « El Terrible » Morales, Juan Manuel « Dinamita » Márquez, et Ricardo « Finito » Lopez pour n’en citer que quelques-uns, ce n’étaient pas les plus grands bagarreurs – ils étaient intelligents dans leur boxe, capables de surclasser leurs adversaires et savaient comment utiliser leur corps pour obtenir leurs victoires…
Je dirais qu’un guerrier mexicain a du cœur, de la passion et qui se bat avec tout ce qu’il a jusqu’à la fin avec intuition et intelligence. Un guerrier mexicain […] aura astucieusement trois coups d’avance sur son adversaire. Personne ne peut vous apprendre à être un guerrier. C’est quelque chose d’inné qui unit tous les Mexicains – ce feu qui nous pousse à survivre et prospérer. »