Depuis son combat face à Mike Perez, Magomed Abdusalamov n’est plus le même homme. Voici comment le photographe Wojtek Urbanek décrit l’état de Magomed Abdusalamov pour le magazine The Ring du mois d’août 2019.
« La partie droite de son corps est totalement paralysée. Il a une grande cicatrice sur le côté droit de sa tête. Il se fatigue rapidement et souffre de convulsions. Il ne peut plus marcher, ni s’exprimer correctement. Il ne sera plus jamais autonome. »
Après 4 ans de procès, l’État de New York avait accepté de verser 22 millions de dollars à Adbusalamov et à sa famille en 2017. La New York State Athletic Commission (NYSAC) n’avait pas assurer la sécurité du boxeur. Il restait à déterminer la responsabilité de l’arbitre Benjy Esteves et des trois médecins du NYSAC. C’est chose faite.
Esteves, l’arbitre du combat, qui dispose de ressources financières limitées, a accepté de faire un don de 1 000 $ à Ring 10, un organisme de bienfaisance qui fournit une aide financière aux anciens boxeurs dans le besoin.
Malgré les plaintes de maux de tête d’Abdusalamov à la fin du combat, le docteur l’avait déclaré apte à partir sans examen complémentaire. Les médecins attribués n’avaient même pas daigné emmener le poids lourd russe à l’hôpital. La plainte alléguait que le Dr King « n’avait pas réussi à protéger Abdusalamov contre les coups déraisonnablement excessifs et extraordinaires de son adversaire ».
L’équipe d’Abdusalamov l’emmena à l’hôpital par ses propres moyens. Lorsqu’ils furent arrivé, il était déjà inconscient et fut diagnostiqué d’une hémorragie cérébrale qui nécessita une chirurgie d’urgence. Abdusalamov souffrait de plusieurs accidents vasculaires cérébraux et resta dans le coma pendant plusieurs semaines.
Le montant total payé en règlement par les compagnies d’assurances des trois médecins s’élève à un peu plus de 5,5 millions de dollars, « procurant ainsi à la famille Abdusalamov la stabilité financière dont elle a besoin » a déclaré Paul Edelstein, avocat d’Abdusalamov.
« La boxe a besoin de meilleurs protocoles médicaux. Nous espérons que ce procès mettra en avant le peu d’attention accordée aux athlètes impliqués dans les sports de combat, et qu’il servira à améliorer les soins qu’ils reçoivent ».