Le charismatique champion du monde des poids lourd Deontay Wilder s’est confié au magazine masculin GQ. Il y parle de ses débuts dans la boxe et de son punch inné, tout en taclant son rival Anthony Joshua.
La catégorie des poids lourds est en plein chamboulement. Un deuxième combat entre Deontay Wilder et Tyson Fury vient d’être annoncé pour le 22 février 2020, suite à leur match nul de décembre 2018. Avant cela, Fury doit battre le suédois Otto Wallin le 14 septembre, et Wilder doit vaincre Luis Ortiz dans un combat prévu avant la fin de l’année.
De son côté, Anthony Joshua espérera prendre sa revanche sur Andy Ruiz le 14 décembre. Dans un interview pour le magazine américain GQ, Deontay Wilder critique sévèrement la dernière prestation de l’anglais.
« C’est un bon boxeur. Mais la façon dont il a perdu ? Pour moi, il a abandonné. Il a craché son protège-dents pour gagner du temps. Il est allé directement dans son coin. Et l’arbitre lui a dit : « Ce n’est pas un temps mort. » Mais il a l’habitude, parce qu’il a l’habitude de s’en tirer sur certaines choses dans son pays. »
L’américain évoque sa fierté d’être champion du monde de la catégorie reine. « C’est une grande victoire. On est plus de sept milliards de personnes dans le monde, et je peux dire que je suis le champion du monde des poids lourds. Sur des milliards et des milliards de personnes dans le monde, oui, personne ne peut faire ce que je peux faire. Personne n’oserait monter sur un ring comme ça. Et c’est un grand accomplissement pour moi. C’est pour ça que je le crie haut et fort, avec fierté, le sourire aux lèvres. »
Il revient également sur la naissance de sa fille qui l’a poussé à se lancer dans la boxe.
« J’ai commencé à boxer parce que j’allais avoir un enfant. Après le lycée, je voulais aller à l’Université de l’Alabama pour y faire du sport. Et puis, j’ai fini par avoir une fille née avec la spina bifida (malformation de la moelle épinière), et j’avais besoin d’argent. »
« J’ai toujours su que j’avais du punch. Je savais que je pouvais mettre des gars KO. C’est incroyable. Rien que d’y penser, j’ai toujours eu ce punch. Toujours. Sans avoir à faire de la musculation, rien du tout. C’était juste un don de Dieu. »
« Et je savais que je pouvais me battre. Si je voulais me lancer dans le football américain ou le basket-ball, j’aurai dû aller à l’université. Je n’avais pas le temps. Ma fille allait naître dans neuf mois, elle est née prématurée huit mois plus tard environ. J’avais donc besoin de cash. Je savais que je pouvais me battre. Et je suis allé dans une salle à Tuscaloosa, en Alabama. Je ne savais même pas que ce gymnase était là. Je n’en avais jamais entendu parler, parce que ma ville n’est pas réputé pour ça. Ici, c’est le football américain et le basket-ball qui sont populaires. »
Interview en anglais : https://www.gq.com/story/deontay-wilder-tunnel-style-profile