Anatoly Lomachenko a élevé un prodige pour l’amener à la perfection. Il fut un des entraîneurs de l’équipe nationale ukrainienne de boxe qui a remportée 5 médailles olympiques aux Jeux Olympiques de Londres.
A seulement 30 ans, Vasyl Lomachenko a déjà atteint son objectif de rentrer dans l’histoire. Après un palmarès de 396 victoires pour une seule défaite (vengée 2 fois) et 2 médailles olympiques chez les amateurs ; il est devenu champion du monde professionnel dans 3 catégories différentes.
Vasyl Lomachenko est reconnaissant envers son père à qui il doit tout selon lui. « Je veux unifier les titres et prouver que mon père est le meilleur entraîneur, un génie de la boxe. Dans 10, 20 ou 30 ans, quand on parlera de boxe, je veux qu’on se souvienne de moi ».
Oleksandr Usyk sur la réussite des boxeurs ukrainiens : « C’est grâce à Dieu et Anatoly Lomachenko »
L’entraînement de Vasyl Lomachenko est tenu par une main de maître par son père. Anatoly Lomachenko a façonné des méthodes d’entraînement uniques impliquant des jongles, du tennis, marcher sur les mains ou de la natation.
Depuis 2012, il est assisté par Andriy Kolosov, jeune psychologue.
Après une séance d’entraînement physique intense, le boxeur fait face à une batterie de tests et d’exercices travaillant le temps de réaction, de réflexes, des graphiques numériques. L’objectif est de trouver des solutions tout en gardant sa concentration malgré la fatigue.
« La pression en entraînement t’ouvre une multitude de possibilités. Tu ne peux pas être tendu, en colère ou effrayé sur le ring. Tu ne peux pas t’adapter sur le ring si tu n’as pas les ressources psychiques.»
Marquer l’histoire
Papa Lomachenko est professeur d’éducation physique et entraîneur de boxe. Sa mère a fait de la gymnastique, puis a été classée nationalement en judo. Ils se sont rencontrés étudiants à l’Institut Pédagogique d’Odessa. Aussi longtemps qu’il s’en souvienne, Vasyl a toujours été à la salle.
Anatoly Lomachenko a une approche très cérébrale de la boxe. Oleksandr Gvozdyk, nouveau champion du monde des poids mi-lourds et médaillé de bronze aux JO 2012 témoigne. « Il a créé une connexion spéciale avec l’équipe. Il n’a pas besoin de crier ou d’intimider, il explique calmement les choses ».
A 10 ans, Anatoly Lomachenko pousse son fils à faire de la danse traditionnelle ukrainienne. « Si tu veux être un grand boxeur, tu dois apprendre à danser ». Pendant 4 ans, Vasyl pratiqua la danse. « C’est vrai que ça a amélioré mon jeu de jambes, mais il n’y avait pas que ça. J’ai fait tellement de sports différents : de la gymnastique, du basket, du foot, du tennis… ».
Pendant un sparring, le père compte le nombre de coups, Kolosov filme les rounds. Flores, le préparateur physique lui demande « Est-ce que tu savais ce qu’il allait devenir ? »
– « C’était écrit. » répond Anatoly Lomachenko.
– Quand ça ?
– « Avant qu’il ne naisse. »