LES SAVOUREUX
Après avoir vu le jeune Ray Robinson s’entraîner, un journaliste interpella son entraîneur, George Gainford. « C’est un très bon boxeur que vous avez là. » « Aussi bon que du sucre » répondit Gainford. C’est ainsi que « Sugar » entra dans la légende avec Robinson puis Ray Leonard. Jose Napoles avait une boxe tellement fluide qu’on le baptisa « Mantequilla », qui signifie beurre en espagnol. Kid Chocolate, lui, fut le premier champion du monde cubain. Et aussi : Roman Gonzales « Chocolatito »
LES BEAUX GOSSES
Au début de sa carrière Floyd Mayweather Jr se présentait sur le ring comme « Pretty Boy » (« joli garçon ») pour sa défense impénétrable qui laissa son visage immaculé. Saul Alvarez est surnommé « Canelo » (cannelle en espagnol) pour ses cheveux roux, quand Joe Louis a été affublé du surnom « The Brown bomber » (le bombardier noir) pour sa couleur de sa peau. Plus terrifiant, Marco Barrera était appelé « L’assassin au visage de bébé ».
LES PATRIOTES
Alors qu’ils sont amenés à boxer à travers le monde, les boxeurs représentent leur patrie partout où ils vont. De Marcel Cerdan le « bombardier marocain » à Rocky Marciano « le Rock de Brockton », de Jack Dempsey « le Manassa Mauler » (le combattant de Manassa) au « Michigan Assassin » Stanley Ketchel, qui se passe de traduction… Plus récemment, on a pu voir le « Filipino Flash » Nonito Donaire et Tyson Fury qui se proclame « Gipsy King », roi des gitans. Plus classique, « The pride of … » (« La fierté de ») est souvent utilisé : Joe « The Pride of Wales » Calzaghe, « The Pride of the Philippines » Manny Pacquiao, « The Pride of Bolton » Amir Khan…
LES BESTIAUX
« Vole comme un papillon, pique comme l’abeille » disait Mohamed Ali. Qu’ils piquent, qu’ils mordent ou qu’ils griffent, les animaux sont une source intarissable d’inspirations pour nos pugilistes préférés : le lion (Lennox Lewis et Yvan Mendy), le chacal (Guillermo Rigondeaux et Carl Frampton), la panthère (« pantera » Luis Nery), le chien (« El Perro » Alfredo Angulo), le cobra (Carl Froch), le serpent latin (Sergio Mora), le Black Mamba (Roger Mayweather) ou encore « l’araignée » Panama Al Brown…
LES SANS-PITIÉ
Pour instaurer la peur chez leur adversaire, certains boxeurs ont choisi des surnoms spectaculaires. C’est le cas d’Erik « El Terrible » Morales, Bernard Hopkins « The executioner », Ray Mercer « Merciless » (« sans pitié »), Ricardo « El Matador » Mayorga, Luis Ortiz le « vrai King-Kong » ou « Matrix » Lomachenko. Tout en rimes, Juan Lazcano s’auto-proclamera « The Hispanic Causin’ Panic » qu’on peut traduire par « l’hispanique qui provoque la panique ». Le champ lexical des armes est fréquemment utilisé avec Iran « The Blade » (la lame) Barkley, Gervonta « Tank » Davis, « Bazooka » Wilfredo Gomez ou « Dinamita » Juan Manuel Marquez. Et aussi : Ray « Boom Boom » Mancini, Julien « Bobo » Lorcy, Samuel Peter « Le cauchemar nigérian ».
LES MÉTÉOROLOGUES
Alors que l’on ne compte plus le nombre d’ouragans (« hurricane ») qui ont frappé la boxe (Tommy « Hurricane » Jackson, « Hurricane » Rubin Carter, « Hurricane » Peter McNeeley), certains ont cherché plus d’originalité comme Timothy Bradley « Desert Storm » (« la tempête du désert »), Leo Santa Cruz « El Terremoto » (le tremblement de terre), Arturo « Thunder » (le tonnerre) Gatti ou encore Yuriorkis « El Ciclon de Guantanamo » Gamboa.
LES PRESTIGIEUX
En jouant avec son patronyme, Devon Alexander prendra le surnom de « The Great » (« Le grand ») en référence au célèbre empereur. Merveilleux, Marvin Hagler ira jusqu’à changer officiellement son nom en devenant Marvelous Marvin Hagler. A leurs apogées, Oscar De La Hoya était le « Golden Boy » et Naseem Hamed, le « Prince ». Quant à Mohamed Ali, il restera à jamais « The greatest », le plus grand, tout simplement. Et aussi : Deontay Wilder « Bronze Bomber », Sergio Martinez « La maravilla » (la merveille) et Tommy « The Duke » (« Le Duc ») Morrison.
LES SUPER-HÉROS
Les vrais super-héros que sont Mike Tyson et Thomas Hearns, ont forgés leur propres réputations, respectivement, sous les noms d’« Iron Mike » et d’« Hitman ». Inspiré par le personnage de comics, Adonis Stevenson utilisera le surnom de « Superman ».
LES DISTINGUÉS
« Gentleman » Gerry Cooney, « Gentleman » Jim Corbett, « The Gentleman of Boxing » Floyd Patterson, ces gentlemen des rings se caractérisaient par un style élégant et professionnel. Antonio Tarver et Paulie Malignaggi étaient les « magiciens » des rings. Eddie Chambers se qualifiait de « Fast » (rapide, vif), quand Jake « Raging Bull » LaMotta était un véritable taureau enragé sur le ring. Roberto Duran, lui, faisait parler ses mains de pierre (« Manos de piedra »).