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Jack Johnson, le prix de la liberté

Jack Johnson face à Jim Flynn en 1912, à Las Vegas.

Jack Johnson, le prix de la liberté

Le sport n’est pas en-dehors de la société, et la boxe a sa propre histoire de discriminations. L’injustice, l’exil, la prison. Fils d’esclaves, Jack Johnson, aura payé sa liberté au prix fort.

27 juillet 2023
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45 ans après l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis, Jack Johnson devint, en 1908, le premier boxeur noir champion du monde des poids lourds. Ce titre de la catégorie reine représentait en quelque sorte l’homme le plus fort du monde, ce qui semblait impossible dans une Amérique où régnait la ségrégation raciale.

De champion « des noirs » à champion du monde

En plein période des lois Jim Crow, les Etats du sud imposent une séparation entre noirs et blancs dans la majeure partie des lieux publics. Dans un premier temps, le champion du monde Jim Jeffries refuse d’affronter un afro-américain. Jack Johnson devient le « champion du monde noir » en 1903 et défend son titre 17 fois jusqu’à ce qu’il ait enfin l’opportunité de boxer pour le titre mondial face au canadien Tommy Burns. Il se moqua de son adversaire, l’insulta, fit mine de ressentir la douleur de ses coups avant de le mettre K.O en affichant un large sourire et de prendre à partie le public majoritairement blanc qui souhaitait le voir perdre.

L’Amérique cherche alors un « grand espoir blanc » pour faire taire ce noir « insolent » affichant sa réussite, son argent, ses belles voitures et ses conquêtes féminines blanches. Selon l’historien Randy Roberts, « Johnson était assez provocant, un peu à la manière des rappeurs aujourd’hui. Il y a toujours eu deux types de figures chez les Noirs américains : ceux qui font avancer les choses en douceur, et ceux qui secouent le cocotier. Il appartenait évidemment à la seconde. ».

Poussé par l’opinion publique, l’ancien champion poids lourd invaincu Jim Jeffries accepte de sortir de sa retraite pour boxer Johnson en 1910. « Je vais combattre dans le seul but de prouver qu’un blanc est meilleur qu’un nègre. » Dans un combat à sens unique, Johnson devient le premier boxeur à stopper Jeffries. Sa victoire déclenchera des émeutes raciales dans tout le pays. Plus de 20 personnes seront tuées et des centaines blessées. La plupart des victimes étaient noires.

Un symbole fort

Le grand Johnson règnera sur les poids lourds de 1908 à 1915. Après avoir été arrêté deux fois pour avoir fréquenté des femmes blanches, suspectées d’être des prostituées, il est condamné à un an de prison. Il est aujourd’hui communément admis que ces procès étaient discriminatoires. Pour éviter la prison, Johnson s’exile. En France, en Espagne, au Mexique et à Cuba, il boxera partout où son parcours l’emmènera. Après sept ans de fuite, Johnson retourne aux Etats-Unis et purge sa peine de 10 mois de prison.

En 1908, Johnson a enfin l’opportunité de devenir champion du monde. Il bat le canadien Tommy Burns.

« L’ascension de Johnson au rang de champion représenta un espoir pour les possibilités des noirs à un moment où les opportunités en termes d’éducation, de politique ou d’entreprises leur étaient refusées. C’était un exemple de succès qui ne pouvait pas être contesté. Qu’il ait défié les barrières sociales pour devenir le meilleur dans sa discipline alors que toutes ces autres barrières étaient érigées devant les afro-américains, était très important symboliquement. » analyse l’historienne Theresa Runstedtler.

Il faudra attendre 1938 et un contexte historique particulier pour que les Etats-Unis embrassent un champion noir. Avec sa victoire sur Max Schmeling, Joe Louis devint le symbole de l’Amérique libre face à l’Allemagne nazie. « Ce fut la première fois que les américains blancs ont ouvertement pris parti pour un homme noir contre un adversaire blanc. C’était aussi la première fois que beaucoup de gens entendaient un noir simplement appelé “américain”. » dira le journaliste Thomas Hauser.

Décédé en 1946, Jack Johnson aura ouvert la voie aux Joe Louis, Joe Frazier ou encore Mohamed Ali qui comme lui, fut victime d’injustice, pour avoir assumé sa liberté.

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