jeudi 25 avril 2024

Test11

Contrairement à la majorité des autres sports, il n’existe pas une unique entité qui régule la boxe. Une multitude d’acteurs organise chaque semaine des réunions de combats à échelle régionale, nationale ou internationale.

Qu’est-ce que le boxing business ? Comment il fonctionne ?  Que fait concrètement un promoteur ? Découvre les réponses à toutes vos questions !

LE PROMOTEUR

Le promoteur finance et organise des réunions de boxe. A ce titre, il est en charge de la gestion intégrale de l’événement. Cela comporte des missions variées :
• commerciales (négocier les combats, s’assurer de la rentabilité de l’événement)
• sportives (s’assurer de la tenue de tests antidopage, des officiels, un speaker, une balance pour la pesée…)
• logistiques (location de salle, d’un ring…)
• juridiques (être aux normes de sécurité et médicales : médecin de ring, assurances médicales…)
• communication (relations avec les médias, conférences de presse…).

Les légendaires promoteurs Bob Arum et Don King. Crédit : Mikey Williams / Top Rank

« Être promoteur est un double travail », explique Richard Schaefer, ancien PDG de Golden Boy Promotions. « Vous faites la promotion des boxeurs auprès des fans en gérant leurs carrières. Et vous faites la promotion d’événements, en essayant de maximiser les recettes pour le spectacle et pour les boxeurs ».

• Signe les combats avec les boxeurs
• Gère le lieu, la date et l’organisation de l’événement
• Négocie les droits TV avec les chaînes
• Paye des taxes aux fédérations nationales et/ou
internationales impliquées
• Paye les contrôles anti-dopage
• Paye l’hébergement et le transport des boxeurs et
de leurs équipes
• Paye les bourses des boxeurs

VENDRE UN COMBAT

En bon businessman, le promoteur va vendre plus qu’une opposition, il va raconter une histoire. Un affrontement entre un mexicain et un portoricain, le bad boy contre le gentil, le vétéran contre le jeune loup…

« Les récits sont la chose la plus importante dans la commercialisation d’un événement sportif ! » explique Eddie Hearn. Qu’elles soient classiques ou plus élaborées, parfois une rivalité montée de toute pièce, le promoteur va conceptualiser une histoire à raconter pour mieux vendre le combat aux médias.

• Trouver les meilleurs lieux et dates selon les nationalités des boxeurs. Canelo Alvarez, star mexicaine, boxe généralement lors des week-ends de la Cinco de Mayo et de la fête de l’indépendance mexicaine, profitant de la grande communauté mexicaine des Etats-Unis.
• Placer ces meilleurs espoirs en sous-carte des grands événements, pour développer leur notoriété.
• Placer des boxeurs locaux pour attirer le public.

LE MANAGER

Le manager est le représentant du boxeur. Il doit négocier avec le promoteur la meilleure bourse pour son boxeur. Le manager se rémunère avec une commission sur la bourse du boxeur (généralement autour de 10%). Il a donc tout intérêt à négocier la meilleure bourse possible.

Voir notre portrait de Mehdi Lafifi

LE « ALI ACT »
Etabli en 2000, le Ali Act a été conçu pour protéger les boxeurs des conflits d’intérêts. Cette loi crée une séparation entre les activités de managers et de promoteurs. En effet, le manager doit faire en sorte d’obtenir la meilleure bourse pour son boxeur, à l’inverse du promoteur qui va chercher à la baisser pour avoir une meilleure rentabilité sur son événement.

LES SOURCES DE REVENUS

  • Billetterie
  • Droits télévisés
  • Ventes de pay-per-view
  • Sponsors (présents sur le ring, à l’intérieur de la salle, en conférence de presse…)
  • Produits-dérivés
  • Boissons, alcools…
Sur un gala de boxe à l’O2 Arena de Londres (20 000 places), Matchroom peut générer plus de 2 millions d’euros de billetterie. Soit une moyenne de 110€ le billet. (Source : Eddie Hearn / boxingscene.com)

CE QUE TOUCHE UN BOXEUR

La principale source de revenus d’un boxeur provient de sa bourse négociée à la signature du combat. Tout le reste revient généralement au promoteur et au diffuseur (chaîne TV). Les promoteurs peuvent reverser un pourcentage des recettes aux boxeurs les plus connus. À travers leurs résultats sportifs (médaille olympique, KO spectaculaire…) ou leurs stratégies de communication (réseaux sociaux), les boxeurs ont tout intérêt à agrandir leur notoriété pour négocier de meilleurs contrats.

La popularité peut parfois venir d’excès et scandales en tout genre. On peut penser à Ricardo Mayorga ou plus récemment Adrien Broner, qui malgré leurs mauvaises performances ont pu négocier de beaux cachets en fin de carrière…

Sur sa bourse, le boxeur devra déduire :
• La part de l’entraîneur et du manager
• Les frais de camp d’entraînement : logement, kiné, préparateur physique…
• Les impôts

L’ORGANISATION D’UN COMBAT À TITRE

La fédération nomme le premier challenger classé disponible au champion. Elle donne ensuite une date limite aux deux parties (champion et challenger) pour se mettre d’accord sur le lieu, la date, le montant des bourses…
• Si les deux parties trouvent un accord : le contrat est signé.
• Si les parties ne trouvent pas d’accord, la fédération fixe une date limite pour déposer des enchères. La meilleure offre remporte le droit d’organiser le combat.
• Le promoteur qui remporte les enchères a un délai pour fixer la date et le lieu du combat à la fédération.
• Il établit les contrats tripartites (promoteur, boxeur, entraîneur) qui statuent toutes les mentions et clauses : le montant des bourses, la pesée, l’hébergement, le transport, les gants…
• Les contrats signés sont envoyés à la fédération. Les documents médicaux et autorisations sollicités.
• Le promoteur paie les taxes et gère ensuite la logistique : les billets d’avions, l’hébergement, les transferts…

©Naoki Fukada/WBC

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